Calendrier des journées mémorielles

La communauté éducative est invitée à s'associer aux principales commémorations nationales qui ont lieu pendant l'année scolaire.

La communauté éducative est invitée à s'associer aux principales commémorations nationales qui ont lieu pendant l'année scolaire. Lors de ces temps forts, des actions peuvent être mises en œuvre avec les collectivités territoriales (notamment les communes) ainsi que les fondations et les associations de mémoire, les mémoriaux, les musées, etc.

Ces journées offrent l'occasion aux enseignants de sensibiliser les élèves, en amont et dans le cadre des programmes, à des thématiques citoyennes. Certaines commémorations coïncidant avec un jour lors duquel les élèves ne sont pas en classe, l'équipe pédagogique pourra bien évidemment mener son action dans les jours qui précèdent ou les jours qui suivent. D'autres journées commémoratives donnent aux enseignants la possibilité d'évoquer avec leurs élèves des évènements importants tel le Débarquement des Alliés en Normandie de 1944 (6 juin), etc.

L'histoire locale peut aussi offrir l'occasion d'un échange en classe ou de la conduite d'une action mémorielle spécifique avec les élèves, que ce soit à l’occasion de la commémoration de la libération de la ville ou du territoire dans lequel se situe l'établissement lors de la Seconde Guerre mondiale (par exemple la libération de la Corse en septembre/octobre 1943), ou bien la commémoration de l’abolition de l’esclavage spécifique à tel ou tel territoire ultra-marin (par exemple le 20 décembre 1848, date d’entrée en vigueur effective de l’abolition de l’esclavage sur le territoire guyanais).

Le décret du 31 mars 2003 institue une Journée nationale d'hommage aux harkis et autres membres des formations supplétives. La nation rend hommage à cette occasion à ceux qui ont combattu aux côtés de l’armée française pendant la guerre d’Algérie de 1954 à 1962.

Chaque année, une cérémonie officielle est organisée à Paris. Dans chaque département le préfet organise une cérémonie analogue.

Selon les dispositions de la loi du 24 octobre 1922, l'armistice de la Première Guerre mondiale signé entre les Alliés et l'Allemagne en 1918 est commémoré en France le 11 novembre.

Depuis la loi du 28 févier 2012, le 11 novembre honore également la mémoire de tous les « morts pour la France » Durant cette Journée nationale du 11 novembre, des cérémonies sont organisées dans chaque commune autour du monument aux morts. Les parcours des combattants morts pour la France et le patrimoine artistique et littéraire lié à la Grande Guerre sont étudiés en classe. Ce travail pluridisciplinaire permet de rappeler que la mémoire des deux grands conflits mondiaux contribue à la construction d'une Europe fondée sur la tolérance et la paix.

Le décret du 26 septembre 2003 institue une journée nationale d'hommage aux « morts pour la France » pendant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie, le 5 décembre de chaque année. Cette journée nationale du souvenir et de recueillement permet de travailler notamment l’histoire et les mémoires de la Guerre d’Algérie.

À l'initiative du Conseil de l'Europe, les ministres européens de l'Éducation ont unanimement adopté, à Strasbourg, le 18 octobre 2002 la déclaration instituant la « Journée de la mémoire de l'Holocauste et de la prévention des crimes contre l'humanité dans les établissements scolaires » (depuis 2007, l'appellation officielle est « Journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l'humanité »).

Cette journée tient compte de l'expérience historique de chaque pays : ainsi, la France et l'Allemagne ont retenu le 27 janvier, date anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz le 27 janvier 1945.

La journée du 27 janvier est l'occasion d'engager avec les élèves une réflexion sur la Shoah et les génocides, et de rappeler les valeurs humanistes qui fondent notre démocratie.

La journée du 27 janvier est l'occasion d'engager avec les élèves une réflexion sur la Shoah et les autres génocides, et de rappeler les valeurs humanistes qui fondent notre démocratie.

Les génocides officiellement reconnus par la France font aussi l’objet de commémorations annuelles dédiées (le 24 avril pour le génocide arménien et le 7 avril pour le génocide des Tutsis).

La date du 11 mars comme « Journée nationale d'hommage aux victimes du terrorisme » correspond aux attentats djihadistes de la gare de Madrid-Atocha en 2004, les plus meurtriers commis en Europe depuis le 11 septembre 2001. Cette journée est aussi, depuis 2005, la « Journée européenne de commémoration des victimes du terrorisme ».

Cette présentation permet de faire réfléchir les élèves à la triple dimension nationale, européenne et internationale de cette commémoration.

Cette journée est instaurée par la loi du 6 décembre 2012, en référence au 19 mars 1962. A cette date, le cessez-le feu entre la France et les représentants du front de libération national algérien entre en vigueur à la suite de la signature des accords d’Évian le 18 mars. Le cessez-le feu met officiellement fin aux « opérations militaires et à la lutte armée sur l’ensemble du territoire algérien ». Plusieurs centaines de milliers d’européens doivent quitter le territoire algérien, dans des conditions difficiles, tandis qu’attentats, assassinats ou enlèvements continuent pendant encore plusieurs mois, du fait de mouvements nationalistes et de l’OAS.

Le décret du 13 mai 2019 a institué cette journée en référence aux premiers massacres effectués par les forces armées rwandaises et les miliciens hutu Interahamwe marquant le début du génocide des Tutsi, le 7 avril 1994.

Le décret du 10 avril 2019 a instauré cette journée en souvenir du 4 avril 1915 où près de six cents intellectuels arméniens furent arrêtés par les autorités ottomanes à Constantinople, avant d’être déportés ou assassinés, ce qui marqua le début du génocide.

La loi du 14 avril 1954 institue le dernier dimanche d’avril pour la commémoration des victimes de la déportation et morts dans les camps de concentration du Troisième Reich au cours de la guerre 1939-1945.  Cette date a été retenue en raison de sa proximité avec la date anniversaire de la libération de la plupart des camps, et parce qu'elle ne se confondait avec aucune autre célébration.

Cette journée est l'occasion de sensibiliser les élèves à l'histoire des victimes de la répression, de l'internement, de la Déportation et au système concentrationnaire pendant la Seconde Guerre mondiale.

La loi n°46-934 du 7 mai 1946 institue la commémoration de la victoire le 8 mai ou le dimanche suivant. La France décide ainsi de commémorer la victoire remportée par les armées françaises et alliées, mettant fin à la Seconde Guerre mondiale en Europe et officialisée par la signature la capitulation du Troisième Reich, le 8 mai 1945 à Berlin. Après plusieurs modifications successives de son statut sous la IVe et la Ve République, la date du 8 mai obtient le caractère férié et chômé qu'elle connaît actuellement, par la loi du 2 octobre 1981.

Cette journée est l'occasion de rendre hommage à toutes celles et ceux qui ont combattu la barbarie du régime hitlérien et qui en ont été victimes.

La journée nationale de la mémoire de la traite négrière, de l'esclavage et de leur abolition existe officiellement depuis 2006. Le 10 mai a été choisi en référence au 10 mai 2001, jour de l'adoption en dernière lecture par le Sénat de la loi reconnaissant la traite et l'esclavage comme crime contre l'humanité.

À cette occasion, les élèves sont invités à développer une réflexion civique sur le respect de la dignité et de l'intégrité de l'être humain et sur la notion de crime contre l'humanité.

Le 23 mai 1848, la Martinique est le premier territoire d’outre-mer à recevoir l’information selon laquelle le décret Schoelcher du 27 avril 1848 abolit l'esclavage, ce qui entraîne les premières libérations officielles d'esclaves. Cette journée fait également écho à la marche silencieuse du 23 mai 1998 qui a contribué au débat national aboutissant au vote de la loi du 21 mai 2001, reconnaissant l'esclavage comme crime contre l'humanité.

Cette commémoration officielle a été instaurée par la loi du 28 février 2017.

À l'occasion du 70e anniversaire de la création du Conseil national de la Résistance (CNR) sous l'impulsion de Jean Moulin, la loi du 19 juillet 2013 instaure la Journée nationale de la Résistance.

À cette occasion, les établissements scolaires sont invités à organiser des actions éducatives visant à assurer la transmission des valeurs de la Résistance, celles portées par le programme du Conseil national de la Résistance et réfléchir à leur portée historique.

Le décret du 26 mai 2005 institue une journée nationale d'hommage aux « morts pour la France » en Indochine, le 8 juin. Chaque année, une cérémonie est organisée à Paris. Cette journée correspond au jour du transfert de la dépouille du Soldat inconnu d’Indochine à la nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette (Pas-de-Calais) le 8 juin 1990.

Le site Chemins de mémoire (ministère des Armées) consacre une page et un corpus documentaire à cette journée nationale. À cette occasion, les élèves peuvent réfléchir à l’engagement des forces armées dans les conflits contemporains liés à la décolonisation.

La Journée nationale commémorative de l'appel historique du général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l'ennemi a été instaurée par le décret du 10 mars 2006.Il est stipulé que chaque année des cérémonies officielles sont organisées aux niveaux national et départemental. Une cérémonie est organisée au mont Valérien par l’Ordre de la Libération (Conseil national des communes « Compagnons de la Libération ») avec les autorités officielles.

Instaurée par la loi du 6 juillet 1880, cette date renvoie à une double référence historique et symbolique : d’une part la prise de la Bastille à Paris le 14 juillet 1789, évènement considéré comme le symbole de la fin de la monarchie absolue et, d’autre part, la Fête de la Fédération, le 14 juillet 1790, où a été solennellement affirmée la souveraineté de la Nation en présence des corps constitués (le roi et les députés) ce qui symbolise l'unité nationale.

La Fête nationale qui a lieu en dehors du calendrier scolaire ne permet pas l’implication de la communauté éducative. Toutefois, elle pourra être évoquée en classe à diverses occasions tout au long de l'année.

Les 16 et 17 juillet 1942, plus de 10 000 Juifs ont été raflés à Paris par la police française et enfermés dans le vélodrome d’hiver à Paris ou dans le camp de Drancy avant d’être déportés dans les camps d’extermination où ils ont été assassinées. Deux textes ont fixé successivement les modalités de cette journée nationale.

Le décret du 3 février 1993, signé par le président de la République François Mitterrand, institue une « Journée nationale commémorative des persécutions racistes et antisémites commises sous l’autorité de fait dite « gouvernement de l’État français » (1940-1944) ». En 1995, le président de la République Jacques Chirac reconnaît la responsabilité de l’État français dans la rafle du Vel d’hiv.

La loi du 10 juillet 2000 reprend et modifie le décret en intégrant un hommage aux « Justes » de France. Cette Journée nationale est ainsi l'occasion pour la nation de témoigner sa reconnaissance à tous ceux « qui ont recueilli, protégé ou défendu, au péril de leur propre vie et sans aucune contrepartie, une ou plusieurs personnes menacées de génocide ».

La commémoration a lieu chaque année le 16 juillet si ce jour est un dimanche ; sinon elle reportée au dimanche qui suit.